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Le retour du Roi.

Anne de Pisseleu duchesse d'EtampesA son retour d'Espagne, François 1er apprit les événements survenus pendant sa captivité: Parlement ayant tenté de revenir sur le concordat, harcèlement des intellectuels par la faculté de théologie de Paris, exigences du traité de Moore.

François différa le châtiment pour partir visiter le royaume et chasser.
Il semble que ce soit en mars 1526 que François 1er ait rencontré sa future maîtresse Anne de Pisseleu, alors âgée de 18 ans - Dès 1527, elle rejoignait les femmes accompagnant le roi lors de ses chasses. Anne de Pisseleu était célèbre pour son intelligence, sa beauté.

La reine Claude de France A la fin octobre, les funérailles de la reine Claude et de sa fille Louise (6 ans) eurent enfin lieu, reportées pour cause de guerre. Le 5 novembre, elles furent inhumées en l'abbaye de Saint-Denis.
Marguerite d'Angoulème, veuve depuis peu, se remaria le 30.01.1527 avec Henri d'Albret, roi de Navarre. Le 16.11.1528, elle donna naissance à Jeanne, future mère du roi Henri IV.

La ligue de Cognac (22 mai 1526).
Dès son retour, François 1er tenta de se dérober au traité de Madrid, imposé par Charles Quint. Il gagna du temps, invoqua la nécessité de consulter le peuple sur la cession de la Bourgogne - parallèlement, il souhaitait un rapprochement avec Henri VIII, inquiet face à la puissance de l'Empereur si la Bourgogne lui revenait. Le 15 avril, François ratifia le traité de Moore. Fin mars, des émissaires de Venise et du Saint-Siège tentèrent de persuader le roi d'entrer dans une ligue contre l'Empereur.

Le conseil du Roi fit connaître que la Bourgogne ne serait pas cédée, les sujets s'y refusant. Cependant, le roi acceptait de remplacer cette cession par une rançon en espèces. Dans le même temps, François prit toutes mesures utiles pour prévenir une invasion de cette province.

Henri VIII François favorisait le rapprochement avec Henri VIII, moins coûteux qu'une nouvelle guerre en Italie auprès de la ligue - même si cette amitié avait un prix.

Le cardinal Wolsey proposa même à François 1er d'épouser la sœur d'Henri VIII, Marie - bien que François fût fiancé à la sœur de Charles, Eléonore.
En Italie, la ligue était en échec, les troupes impériales marchaient maintenant sur Rome, dont le sac commença le 6 mai 1527.
   
Affaires religieuses :le retournement des persécutions.
La faculté de théologie avait aidé le Parlement de Paris dans sa lutte contre l'hérésie durant la captivité du roi - aidé en cela par les pouvoirs obtenus du Pape. Les membres du cercle de Meaux durent ainsi choisir entre abjuration ou exil.

Mais François 1er avait, de sa prison, condamné les persécutions. A son retour, il accorda sa protection aux poursuivis - et prit la défense d'Erasme et Lefèvre d'Etaples.
Ainsi, le roi s'opposa , malgré ce soutien, à toute discussion religieuse qui pût mettre en péril l'ordre public - cependant qu'il n'acceptait pas que la faculté ou le Parlement pussent décider de leur propre chef comment lutter contre l'hérésie.
Il n'était pas favorable à la Réforme, même s'il ne considérait pas que la foi évangélique fût une hérésie, à réprimer comme telle.

Ensuite, il lui fallait " punir " le Parlement qui avait profité de sa captivité, pour défier l'autorité royale. Par un lit de justice du 24.07.1527, il réaffirma l'autorité royale d'une manière solennelle.
Autre affaire à régler : le procès de Bourbon… mort lors du sac de Rome. Ce qui fut fait : le duc fut dépouillé de ses titres, ses fiefs confisqués de même que ses biens. Sa tante Louise de Savoie reçut certains de ces fiefs.

François 1er s’attaqua enfin à certains officiers des finances, corrompus, et jugés par le roi responsables de ses problèmes financiers. La chasse aux financiers, notamment l’entourage de Semblançay, dura près de 10 ans : y figuraient Antoine Bohier et Gilles Berthelot (il fit construire Azay-le-Rideau).