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Amboise,
Georges d' (1460-1510),
prélat et homme politique français qui fut Premier
ministre de Louis XII. Né à Chaumont-sur-Loire, il
fut archevêque de Narbonne et de Rouen de 1492 à 1498
puis, quand Louis XII monta sur le trône en 1498, d'Amboise
fut nommé cardinal et Premier ministre. Il fut à ce
titre la figure politique la plus importante du pays. Il introduisit
des réformes dans le système judiciaire, réduisit
les taxes et, de 1499 à 1503, prit part aux campagnes militaires
contre Milan dans le nord de l'Italie. À la mort du pape
Alexandre VI en 1503, d'Amboise tenta en vain de se faire élire
pape mais fut légat en France de 1503 jusqu'à sa mort.
Anne
de Bretagne,
duchesse de Bretagne (1488-1514) et reine de France,
dont l'union avec le roi de France prépara le rattachement
de la Bretagne à la France.
Née à Nantes, elle était la fille de François
II, dernier duc de Bretagne, et de Marguerite de Foix. Elle fut
d'abord mariée par procuration à Maximilien Ier, empereur
germanique, dans le but de préserver l'indépendance
du duché de Bretagne. À la suite de ce mariage, les
troupes royales envahirent le duché, et Anne fut contrainte
d'épouser en 1491 le roi de France Charles VIII, conformément
au traité du Verger (19 août 1488), par lequel François
II, vaincu à l'issue de la "guerre folle", avait
promis de soumettre le mariage de sa fille à l'approbation
royale.
Veuve en 1498, elle épousa en secondes noces le roi Louis
XII, comme le prévoyait le contrat de mariage avec Charles
VIII, mais se réserva l'administration du duché de
Bretagne, ainsi que le droit de transmettre ledit duché à
ses collatéraux au cas où elle n'aurait pas d'enfant
avec Louis XII. Elle fut la mère de Claude de France, qui
épousa François Ier, lui apportant le duché
de Bretagne en dot, et de Renée de France, qui devint duchesse
de Ferrare.
Anne
Boleyn (v. 1507-1536), deuxième femme d'Henri VIII,
roi d'Angleterre, fille de sir Thomas Boleyn et d'Élisabeth
Howard, des ducs de Norfolk. Après avoir séjourné
à la cour de France de 1519 à 1521, Anne Boleyn regagna
l'Angleterre et s'attira les faveurs du roi Henri VIII, qui l'épousa
secrètement en janvier 1533, quelques mois avant que Thomas
Cranmer, archevêque de Canterbury, ne prononce le divorce
d'Henri VIII d'avec sa première femme, Catherine d'Aragon.
Anne fut couronnée en juin et donna naissance en septembre
de la même année à la future reine Élisabeth
Ire.
Anne
de Clèves (1515-1557), reine d'Angleterre, quatrième
femme d'Henri VIII.
Fille de Jean de Clèves, l'un des chefs du protestantisme
allemand, elle est choisie comme épouse par Henri VIII sur
les conseils de son secrétaire Thomas Cromwell qui souhaite
alors sceller une alliance avec les princes allemands protestants.
L'accord de mariage est signé le 24 septembre 1539, cependant
Henri VIII rencontre Anne pour la première fois le 1er janvier
1540. Le mariage est célébré le 6 janvier,
malgré les fortes réticences du roi à l'égard
de la jeune femme, qu'il juge ordinaire et disgracieuse. Répudiée
six mois plus tard, le 9 juillet, elle reçoit du souverain
une importante pension annuelle et vit en Angleterre jusqu'à
sa mort.
Azay-le-Rideau,
château d', château de la Renaissance bâti entre
deux bras de l'Indre (Indre-et-Loire) de 1518 à 1529 et dont
l'escalier constitue la partie la plus célèbre et
la plus originale.
Ce château a été bâti pour Gilles Berthelot,
président de la Chambre des comptes et maire de Tours. Il
présente aujourd'hui un plan en L, resté inachevé
à cause de l'implication de son propriétaire dans
un scandale financier.
Bayard,
Pierre Terrail, seigneur de (v.
1475-1524), chevalier, surnommé "le chevalier
sans peur et sans reproche", qui incarne le courage et la magnanimité
vis-à-vis de l'adversaire vaincu. Au service du roi de France
Charles VIII, il fut fait chevalier après s'être illustré
à la bataille de Fornoue, en Italie (1495). Sous Louis XII,
il participa à la conquête du Milanais, où il
fit preuve d'une très grande vaillance. La légende
veut en effet qu'il ait défendu, seul contre deux cents soldats
espagnols, le pont du Garigliano. Il combattit à diverses
reprises en Italie (révolte de Gênes en 1507?; siège
de Brescia en 1512) puis, à partir de 1513, en Picardie.
Il fut capturé à plusieurs reprises mais, respecté
de ses adversaires, il fut toujours libéré sans avoir
à verser de rançon. En 1515, il joua un rôle
déterminant dans la victoire de François Ier à
Marignan. Après avoir obligé Charles Quint à
lever le siège de la forteresse de Mézières,
il revint se battre en Italie où il trouva la mort, en 1524.
Bellay,
Joachim du (v. 1522-1560), poète français,
auteur des Regrets, qui fut l'un des membres de la Pléiade.
Blois,
château de, important château médiéval
du Val-de-Loire (Loir-et-Cher) profondément restructuré
par Louis XII et qui constitua le premier grand monument du règne
de François Ier.
Bourbon, Charles III, duc
de (1490-1527), aristocrate et commandant militaire français,
personnage célèbre des guerres européennes
du début du XVIe siècle qui joua un rôle décisif
durant la bataille de Marignan auprès de François
Ier, avant de se retourner contre lui.
Budé,
Guillaume (1467-1540), humaniste français né
à Paris, également connu sous le nom latin de Budaeus.
Budé exerça plusieurs charges importantes, dont celle,
à plusieurs reprises, de prévôt des marchands
ainsi que celle de maître des requêtes. Il fut ensuite
responsable de la bibliothèque royale de Fontainebleau (future
Bibliothèque nationale). En 1530, il obtint de François
Ier la création des "lecteurs royaux" qui sont
à l'origine du Collège de France. Budé est
l'exemple même de l'humaniste partageant son temps entre le
service de l'État et l'étude. Les travaux de Budé
sur la philologie, la philosophie et la jurisprudence comprennent
des traductions de traités de Plutarque, des commentaires
sur le droit civil romain (Annotations aux Pandectes, 1508, saluées
par Rabelais), un traité sur la monnaie antique (De Asse,
1514). Il convient également de mentionner des ouvrages sur
la langue et la littérature, notamment grecques, qui établirent
les premières bases de la philologie et qui firent considérablement
avancer l'étude de la littérature grecque.
Calvin,
Jean (1509-1564), théologien, réformateur,
humaniste et pasteur français, que les protestants considèrent
comme un des théoriciens majeurs de leur religion.
Cartier, Jacques (1491-1557), explorateur et navigateur français.
Catherine d'Aragon (1485-1536), reine d'Angleterre (1509-1533)
qui, par son mariage avec le roi Henri VIII, fut à l'origine
du schisme anglais.
Cellini, Benvenuto (1500-1571), sculpteur, graveur et écrivain
florentin, dont l'uvre s'inscrit dans le courant maniériste.
Né à Florence, Cellini fut élève chez
un orfèvre jusqu'à l'âge de quinze ans. À
seize ans, son tempérament fougueux, ses querelles et ses
duels permanents provoquèrent son exil à Sienne. À
Rome, où il vécut à partir de 1519, il fut
l'élève de Michel-Ange pendant une courte période.
Parmi les mécènes les plus célèbres
de Cellini, on compte le pape Clément VII, le pape Paul III,
François Ier et Cosme Ier de Médicis. François
Ier l'invita à Paris en 1540, où il modela les reliefs
en bronze de la Nymphe de Fontainebleau (1543, Louvre, Paris). Il
réalisa également une salière en or et en émail
pour François Ier (1543, Kunsthistorisches Museum, Vienne)
dans le style de l'école de Fontainebleau. Prié de
partir en 1545 à cause de ses querelles avec la maîtresse
du roi et de ses excentricités, Cellini retourna à
Florence.
Charles Quint ou Charles V (1500-1558), roi des Pays-Bas
(1515-1555), roi d'Espagne sous le nom de Charles Ier (1516-1556)
et empereur du Saint Empire romain germanique (1519-1556), dont
le projet de créer une monarchie catholique universelle se
heurte à l'émergence du protestantisme et à
celui des États nationaux, dont la France.
Chambord, château de, château du val de Loire,
qui fut à l'origine un pavillon de chasse construit par François
Ier et dont le plan est traditionnellement attribué à
Léonard de Vinci.
Chenonceaux, château de, château édifié
sur la rive droite du Cher (Indre-et-Loire) pour Thomas Bohier,
un riche financier proche de François Ier, et dont la construction
dura de 1514 à 1585.
Claude de France (1499-1524), épouse de François
Ier, reine de France (1515-1524). Fille de Louis XII et d'Anne de
Bretagne, elle est d'abord fiancée à Charles de Luxembourg,
le futur Charles Quint, par le traité de Blois (1504). En
1514, elle épouse finalement François d'Angoulême,
lui apportant en dot le duché de Bretagne, les comtés
de Blois, de Coucy, de Montfort, d'Étampes, d'Ast et des
droits sur le duché de Milan. Claude devient reine de France
en 1515, à l'avènement de François Ier. Surnommée
la "Bonne Reine", elle est aimée du peuple alors
qu'elle n'a aucun rôle politique. Elle meurt à 25 ans,
ayant donné sept enfants à François Ier dont
le futur Henri II.
Clément VII (pape) (1478-1534), 217e pape (1523-1534),
qui soutint François Ier dans le conflit qui l'opposait à
l'empereur Charles Quint.
Né Jules de Médicis, il était le fils naturel
de Julien de Médicis. Après la mort de son père,
Jules fut élevé par son oncle, Laurent de Médicis.
En mai 1513 il fut nommé archevêque de Florence par
son cousin le pape Léon X. En septembre de la même
année, il fut fait cardinal et devint ensuite conseiller
du souverain pontife. En 1523, il fut élu pape.
Il soutint François Ier contre Charles Quint en constituant
avec le roi la sainte ligue de Cognac (1526). Cependant, en 1527,
l'armée impériale mit Rome à sac et Clément
VII fut retenu prisonnier durant sept mois; la papauté fut
alors soumise au Saint Empire romain germanique et, en 1530, Clément
VII fut contraint de couronner Charles Quint empereur.
En 1533, le pape excommunia Henri VIII d'Angleterre qui avait répudié
sa femme, Catherine d'Aragon. Cet acte précipita la séparation
entre la papauté et le roi et donna naissance au schisme
anglican.
Clouet, Jean (v. 1485-v. 1540), peintre d'origine flamande,
qui introduisit en France l'art du portrait.
On sait fort peu de choses sur la carrière de Jean Clouet,
également connu sous le nom de Janet. Peintre officiel de
François Ier, à partir de 1516, il renouvela en France
le portrait d'apparat, en pratiquant la peinture de chevalet d'après
le dessin au crayon, à la manière des peintres du
Nord. Il travailla à Paris et à Tours, puis devint
si populaire qu'on lui a attribué presque tous les portraits
français du début du XVIe siècle.
Collège de France, établissement d'enseignement
supérieur situé à Paris, qui succède
au Collège royal fondé en 1530 par François
Ier, à la requête de Guillaume Budé, pour dispenser
un enseignement centré sur l'étude des "humanités",
la philosophie gréco-latine, mais aussi les connaissances
nouvelles. L'objectif de Budé était de créer
un lieu d'enseignement libéré du contrôle exercé
par l'Église sur les universités et de l'emprise de
la théologie sur tous les domaines de la connaissance ou
du savoir. D'abord Collège des trois langues (latin, grec,
hébreu), puis Collège des lecteurs royaux, le Collège
de France prit son nom actuel sous la Restauration, puis fut rattaché
à l'Éducation nationale en 1852, mais demeura indépendant
des universités. Le Collège comprend une cinquantaine
de chaires d'enseignement occupées par des professeurs nommés
en Conseil des ministres pour dispenser des cours auxquels tout
le monde peut assister. Son corps professoral est en principe composé
des plus éminents spécialistes dans leur discipline.
Ainsi, Henri Bergson, Jules Michelet, Paul Valéry ou Ernest
Renan furent professeurs au Collège de France, où
enseignent par exemple aujourd'hui Marc Fumaroli ou Pierre Bourdieu.
Son bâtiment actuel fut élevé sous Louis XIII,
en 1610, puis agrandi ensuite en 1744 sous l'égide de Chalgrin,
et à nouveau remanié à plusieurs reprises au
XXe siècle, mais il demeure inadapté en raison du
nombre croissant d'auditeurs libres désireux de suivre les
cours qui y sont dispensés.
Cromwell, Thomas, comte d'Essex (v.
1485-1540), homme politique anglais, conseiller d'Henri VIII.
Né à Putney, près de Londres, dans un milieu
modeste, il quitta l'Angleterre dans sa jeunesse, voyagea en Italie
et aux Pays-Bas, puis fut soldat dans l'armée française.
De retour en Angleterre vers 1510, il fut marchand de laines, puis
remplit plusieurs missions confidentielles pour diverses personnalités.
Devenu un membre de l'entourage du lord-chancelier du roi Henri
VIII, le cardinal Thomas Wolsey, qui l'aida à accéder
à la Chambre des communes en 1523, il resta un proche collaborateur
de Wolsey jusqu'à la disgrâce de ce dernier.
Remarqué par le roi Henri VIII, il connut une ascension rapide
: conseiller privé en 1531, chancelier de l'Échiquier
en 1533, secrétaire du roi en 1534, vicaire général
en 1535, lord du Sceau privé en 1536 et grand chambellan
en 1539, il fut titré baron en 1536 et comte d'Essex en 1540.
Instrument privilégié de la politique religieuse voulue
par le roi, il procéda de manière autoritaire à
la dissolution des monastères et à l'établissement
de l'Église anglicane. Le mariage du roi avec Anne de Clèves
qu'il avait arrangé pour faciliter l'alliance avec les princes
protestants d'Allemagne ayant échoué, Cromwell tomba
en disgrâce. Accusé de trahison, incarcéré
à la tour de Londres, il fut exécuté sur ordre
du roi.
Diane
de Poitiers (1499-1566), duchesse de Valentinois et favorite
d'Henri II.
Drap
d'or, camp du, nom donné au camp situé en Flandre,
près de Calais, entre Guînes et Ardres, où le
roi de France François Ier reçut avec faste le roi
d'Angleterre Henri VIII au début du mois de juin 1520. Le
roi de France espérait obtenir la signature d'un traité
d'alliance avec le souverain d'Angleterre, afin de contrebalancer
la nouvelle situation politique née de l'élection
de Charles Quint à la tête du Saint Empire romain germanique,
le 28 juin 1519.
Érasme
(v. 1466-1536), écrivain hollandais humaniste et érudit,
principal interprète des courants intellectuels de la Renaissance
en Europe du Nord.
Ferdinand II le Catholique (1452-1516), roi de Castille sous
le nom de Ferdinand V, entre 1474 et 1504, roi d'Aragon et de Sicile
de 1479 à 1516, sous le nom de Ferdinand II, et enfin roi
de Naples de 1504 à 1516, sous le nom de Ferdinand III.
Fontainebleau,
château de, résidence royale située dans l'actuelle
Seine-et-Marne. Ce palais fut l'un des principaux centres de rayonnement
de la culture artistique franco-italienne de la Renaissance.
On sait qu'un château fort et résidence royale existait
depuis le XIe siècle. Cependant, l'intervention de François
Ier menée à partir de 1528 changea radicalement le
destin de l'édifice. On agrandit considérablement
le logis, on relia plusieurs corps par des galeries, on dégagea
la cour et l'on harmonisa l'aspect des façades, notamment
au moyen de frontons triangulaires. Dans le logis royal, on alterna
la pierre de taille de grès et les moellons, alors que pour
les dépendances, on préféra la brique.
Henri II (de France) (1519-1559), roi de France (1547-1559),
fils du roi François Ier et de Claude de France. Né
à Saint-Germain-en-Laye, Henri épousa l'aristocrate
florentine Catherine de Médicis en 1533. Peu après
son mariage, il prit pour maîtresse Diane de Poitiers qui
allait exercer une grande influence sur la politique de Henri, après
son accession au trône en 1547.
Henri VIII (1491-1547), roi d'Angleterre (1509-1547), à
l'origine du schisme anglican.
Lefèvre d'Étaples, Jacques (1450-1537), philosophe,
théologien et humaniste français. Après des
études dans divers pays d'Europe, dont l'Italie et la France,
il s'installa à Paris et entreprit de traduire les uvres
d'Aristote qu'il estimait trop empreintes des mentalités
des anciens traducteurs latins ou byzantins. Son goût pour
une nouvelle lecture des textes fondamentaux à la lumière
de son époque, la Renaissance, l'amena, à partir de
1508, à se pencher plus particulièrement sur la Bible
et les Épîtres de saint Paul (1512). En 1521, il rédigea
un commentaire des quatre Évangiles, et ses publications,
en pleine Réforme, le firent suspecter d'hérésie
et d'être trop réceptif aux idées de Luther.
Restant au sein de l'Église dont il respectait les dogmes
dans leurs grandes lignes (en dépit de ses commentaires sur
le célibat des prêtres et les sacrements), il trouva
asile chez l'évêque de Meaux, un de ses élèves.
La Bible, dont il entreprit la traduction en vulgate à partir
des anciens textes en trois langues, servit aux traductions ultérieures
en français. Précepteur des enfants de François
Ier, il se retira en 1530 auprès de Marguerite d'Angoulême,
qui fut très influencée par ses idées (l'évangélisme).
Léon X (1475-1521), pape de 1513 à 1521, fils
de Laurent le Magnifique, qui s'illustra par son amour des arts.
De son vrai nom Jean de Médicis, il fut l'un des papes les
plus prodigues de la Renaissance. Il naquit à Florence le
11 décembre 1475, fut ordonné diacre à treize
ans et élu pape à trente-sept ans. Bon administrateur,
fin politique et expert en affaires étrangères, il
réussit à repousser les envahisseurs français
hors d'Italie mais essuya une défaite devant François
Ier en 1515.
Les relations entre le Saint-Siège et la France furent définies,
en 1516, dans le concordat de Bologne, qui mit un terme au gallicanisme,
c'est-à-dire à l'indépendance de l'Église
catholique de France à l'égard de Rome. En contrepartie,
le roi de France fut investi du pouvoir de nommer les évêques
et les ecclésiastiques de haut rang, même si le pape
conservait théoriquement un droit de veto. Grâce aux
efforts de Léon X, la papauté devint la force politique
dominante en Italie. C'est sous son pontificat que fut conclu le
Ve concile du Latran (1517) dont les actes portèrent, entre
autres, sur la ratification du concordat avec la France et sur l'établissement
d'un système de censure des livres.
Élevé dans l'amour des lettres et des arts - traditionnel
chez les Médicis -, Léon X se rendit plus célèbre
par son rôle de mécène plus que par son rôle
ecclésiastique : il dépensa des fortunes pour faire
travailler des grands maîtres tels que Raphaël et Bramante.
L'extravagance de son mécénat, illustrée par
la reconstruction de la basilique de Saint-Pierre, et le train de
vie fastueux mené à sa cour furent vivement critiqués
par la Réforme.
La vente des indulgences pour financer les travaux de Saint-Pierre
et l'indignation que ces procédés entraînèrent
chez Martin Luther en 1517, déclencha une révolte
qui compta dans la formation du protestantisme. Léon X condamna
les hérésies luthériennes et excommunia Luther
et ses disciples en 1520. Il mourut à Rome, le 1er décembre
1521.
Léonard de Vinci (1452-1519), artiste et humaniste
florentin de la Renaissance, à la fois peintre, sculpteur,
architecte, ingénieur et scientifique. La passion qu'il vouait
à la connaissance et à la recherche scientifique transparaît
nettement dans son uvre artistique et théorique.
Louis
XII (1462-1515), roi de France (1498-1515), qui fut un souverain
réformateur très populaire et se montra particulièrement
attentif au sort des populations les plus modestes du royaume.
Luther, Martin (1483-1546), théologien et réformateur
religieux allemand, initiateur de la Réforme, qui marqua
de son influence le développement du christianisme et dont
les doctrines se répercutèrent également sur
l'évolution politique et économique de l'Europe.
Marguerite d'Angoulême ou Marguerite
de Navarre (1492-1549), femme de lettres, l'une des plus
instruites de son temps et auteur de l'Heptaméron.
Née en 1492, elle est la sur du roi de France François
Ier. Elle épousa, en 1509, Charles, duc d'Alençon,
et, après la mort de celui-ci, Henri d'Albret, roi de Navarre,
devenant ainsi Marguerite de Navarre. Elle fit de la cour de Navarre
un haut lieu de la culture et de l'humanisme, accueillant quelques-uns
des plus beaux esprits du temps : François Rabelais, Clément
Marot et Robert Estienne. Elle-même incarna l'esprit de la
Renaissance en se montrant favorable à la Réforme
et à la liberté de culte (elle protégea les
protestants). Elle est l'auteur de nombreuses uvres, dont
la plus célèbre est l'Heptaméron (1558), un
recueil d'environ 70 histoires, semblables dans leur structure au
Décaméron de Boccace. Elle fut également l'auteur
de poèmes.
Marignan,
bataille de, combat qui opposa les armées de François
Ier et de Venise aux mercenaires suisses à la solde du duc
de Milan, près de Marignano (aujourd'hui, Melegnano), à
16 km au sud-est de Milan, les 13 et 14 septembre 1515.
Marot, Clément (v. 1496-1544), un des plus grands
poètes français de la Renaissance, protégé
de Marguerite de Navarre, qui sut s'affranchir de l'influence des
grands rhétoriqueurs.
Maximilien
Ier (1459-1519), roi des Romains (1486) et empereur d'Allemagne
(1493-1519), qui posa les bases de la puissance des Habsbourgs en
Europe.
Michel-Ange (1475-1564), artiste de la Renaissance italienne
dont l'uvre de sculpteur, d'architecte, de peintre et de poète
marqua durablement l'histoire de l'art occidental.
Né le 6 mars 1475, dans le village de Caprese, près
d'Arezzo, Michel-Ange travailla essentiellement à Florence
ainsi qu'à Rome, au service de la curie pontificale.
Montmorency,
maison de, famille française, l'une des plus anciennes maisons
féodales du royaume, dont le membre le plus illustre fut
Anne de Montmorency (1493-1567), connétable de France et
favori de François Ier.
Paré, Ambroise (1509-1590), chirurgien français
né à Bourg-Hersent, près de Laval, célèbre
dans toute l'Europe par sa grande dextérité et son
humanité. Paré inventa la ligature des artères,
qu'il substitua à la cautérisation au fer rouge, pour
stopper une hémorragie. Il améliora le traitement
des fractures, perfectionna l'extraction des projectiles en tenant
compte de la position des blessés et encouragea l'emploi
de membres artificiels. Autodidacte, Ambroise Paré ne connaissait
ni le grec ni le latin et décrivit ses méthodes dans
sa langue maternelle. Il est l'auteur de plusieurs traités
Placards,
affaire des, première manifestation du protestantisme
réprimée avec importance par le pouvoir royal (4 octobre
1534) sous François Ier.
Pléiade,
mouvement littéraire français qui, au XVIe siècle,
préconisa l'imitation des auteurs antiques ou italiens. Le
nom de ce mouvement fait référence à celui
d'un groupe de sept poètes qui vécurent à Alexandrie
au IIIe siècle av. J.-C., sous le règne de Ptolémée.
Ce groupe comptait parmi ses membres Apollonios de Rhodes, Callimaque
et Théocrite. Au XIVe siècle, le nom de Pléiade
fut emprunté par des poètes toulousains; il désigne
aujourd'hui les écrivains qui se réunirent en 1553
autour de Pierre de Ronsard pour définir les modalités
d'un projet poétique de grande envergure : Joachim du Bellay,
Pontus de Tyard, Belleau, Peletier du Mans, Baïf, Jodelle et
Jean de La Péruse.
Primatice,
le (1504-1570), peintre, décorateur et architecte
italien, artiste maniériste qui travailla avec Rosso Fiorentino
au château de Fontainebleau.
Rabelais, François (v. 1483-1553), écrivain
français dont l'uvre, d'une extraordinaire vitalité
linguistique et intellectuelle, offre un système de références
unique dans la littérature, mêlant fiction et réalité
dans des dimensions temporelles et spatiales hors de toute norme.
Raphaël (peintre) (1483-1520), peintre italien, grand
maître de la Renaissance, contemporain de Michel-Ange.
Raphaël Santi ou Sanzio est né à Urbin, dans
les Marches, en 1483, où son père était peintre.
Dans les dernières années du siècle, il partit
pour Pérouse, en Ombrie, où il entra dans l'atelier
du Pérugin. Qualifié de magister dans les documents
dès 1500, on trouve parmi ses premières uvres
deux grandes peintures qui témoignent de l'indépendance
de ses préoccupations artistiques, le célèbre
Sposalizio, ou Mariage de la Vierge (1504, pinacothèque Brera,
Milan), et la Vierge et l'Enfant avec saint Jean-Baptiste et saint
Nicolas (v. 1503, National Gallery, Londres).
Ronsard, Pierre de (1524-1585), poète français
qui anima le groupe de la Pléiade et fut notamment l'auteur
de sonnets amoureux et d'une épopée, la Franciade.
Rosso Fiorentino (1494-1540), peintre florentin de la Renaissance,
à qui l'on doit le décor de la galerie reliant l'ancien
et le nouveau château de Fontainebleau.
Jeanne Seymour (v. 1509-1537), reine d'Angleterre (1536-1537)
troisième femme du roi Henri VIII. Née dans le Wiltshire,
sur d'Edward Seymour, issue d'une vieille famille d'origine
normande, elle fut dame d'honneur de Catherine d'Aragon puis d'Anne
Boleyn, les deux premières femmes d'Henri VIII. Moins de
deux semaines après l'exécution d'Anne Boleyn (1536),
Jeanne Seymour épousa le roi lors d'une cérémonie
privée. Elle mourut le 24 octobre 1537, douze jours après
avoir donné naissance à son fils Édouard, seul
héritier mâle d'Henri, qui fut couronné roi
en 1547 sous le nom d'Édouard VI.
Soliman
le Magnifique (1494-1566), sultan ottoman (1520-1566), qui
porta à son apogée la puissance et la splendeur de
l'Empire ottoman. Né à Trabzon (anciennement, Trébizonde),
fils et successeur de Sélim Ier, Soliman, conquérant,
diplomate, administrateur et protecteur des arts et des lettres,
s'imposa comme le plus grand des sultans ottomans et fut surnommé
le Magnifique par les Occidentaux, le Législateur (Kanuni)
par les Turcs.
Wolsey, Thomas (v. 1475-1530), cardinal et homme politique
anglais qui domina la vie politique sous le règne d'Henry
VIII.
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