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Laffaire Roussel : la menace
de lhérésie.
La faculté
de théologie de lUniversité de Paris repartit
en guerre contre lhérésie, dès 1531. Laumônier
de Marguerite de Navarre, Gérard Roussel fut accusé
dhérésie. Puis se fut au tour de Marguerite de
subir lhostilité de la faculté.
Le
sermon de Cop (nov. 1533).
Dans ce
contexte, le discours de Nicolas Cop, nouveau recteur de lUniversité,
pour la Toussaint 1533, fit scandale. Empreint dhumanisme, sans
doute rédigé avec Calvin, les deux hommes durent se
résoudre à quitter le territoire. Des arrestations sen
suivirent dans Paris - la faculté et le Parlement sinquiétèrent
de la progression de lhérésie auprès du
roi.
LAffaire
des Placards (18 octobre 1534).
En ce
dimanche doctobre, les parisiens découvrirent les affiches
dénonçant les abus de la messe. Ce texte est sans doute
dû à un français exilé en Suisse, aidé
pour la distribution par quelques réformateurs en France. LAffaire
des Placards du 18 octobre 1534 semble montrer une radicalisation
de certains réformateurs.
Les Placards provoquèrent une vive réaction de lopinion
publique, mais aussi de la part des autorités, car une campagne
de persécutions sen suivit contre les réformateurs.
Nombre de suspects furent arrêtés, jugés - certains
exécutés.
On prit diverses mesures de répression. La réaction
du roi à lencontre des hérétiques visait
à faire cesser le trouble à lordre public. Les
placards constituaient par leurs termes mêmes, une violente
attaque contre le dogme de la foi catholique.
Le Parlement saisit loccasion de laffaire pour mener ses
actions contre les évangéliques - même si parallèlement
elles nuisaient à François 1er en Allemagne auprès
de ses alliés protestants.
Roi très chrétien, il ne pouvait contester le bien-fondé
des persécutions par le Parlement et la faculté de théologie.
LEdit
de Coucy (16 juillet 1535).
Les persécutions
qui avaient suivi lAffaire des Placards nuirent fortement à
François 1er en Allemagne auprès des protestants. François
dut assurer sa défense dans un manifeste justifiant sa position
sur les persécutions et, vis-à-vis des Turcs.
Le 16 juillet 1535, par lédit de Coucy, François
1er mit fin à la répression, le royaume était
débarrassé de toute hérésie - les prisonniers
religieux furent libérés, de même que les exilés
étaient autorisés à rentrer.
Il poursuivit ses négociations en Allemagne afin dobtenir
un compromis, invitant même la faculté à prendre
part au débat - ce quelle refusa catégoriquement,
considérant que de ce débat ne pouvait être que
source de division. |
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