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De l'état des finances en 1515.

Louis XII laissa à son successeur un déficit de 1,4 millions de livres. Les dépenses pour la première campagne (1,8 million) puis celle de Marignan (environ 7,5 millions) ne feront qu’aggraver la situation . François 1er était, de plus, dépensier.
De même, les dépenses occasionnées par différents arrangements diplomatiques coûtèrent fort cher (paix de Fribourg, pensions à des cantons suisses, dot de Marie Tudor, diverses pensions, élection impériale,…).
Même si ni le poids, ni la structure de l’impôt n’augmenta, François 1er usa de ce moyen qui lui était offert, tantôt pour réduire le déficit du gouvernement, tantôt pour financer ses campagnes.

Le revenu royal est composé d’impôts (taille, gabelle, aides, impôts indirects, péages…) et des revenus du domaine. L’Eglise payait l’impôt, un " don ", appelé décime.
En fait, le roi usa de nombreux expédients pour financer des dépenses importantes : ventes d’offices et de titres de noblesse, aliénation de terres du domaine royal (!), emprunts auprès de banquiers ou particuliers français et étrangers.
Cependant, le crédit du roi faiblit en 1521, suite à l’arrestation de marchands florentins. Avec la guerre, il anticipa même sur la taille de 1523 pour financer les dépenses.
L’aliénation de terres provoqua un conflit avec le Parlement qui considérait à juste raison que cette pratique était contraire au principe d’inaliénabilité du domaine royal.

La crise financière de 1521-1523.
le Trésor de l'EpargneAvec la guerre contre Charles Quint, les finances du royaume connurent une hémorragie. François 1er dut recourir aux expédients déjà mentionnés. Le recrutement de mercenaires était onéreux. On estime la dépense jusqu’à Pavie à 20 millions de livres !

L’endettement royal crût de façon vertigineuse : 1 million de livres en 1522 (15% de ses revenus) : il était dans l’embarras pour régler une telle dette.
Nouveauté : les rentes sur l’Hôtel de Ville de Paris : le système consistait en un emprunt auprès des Parisiens, garanti par les revenus municipaux (impôts locaux).

Malgré tout cela, les dépenses de 1523 s’élevaient à environ 8,6 millions de livres alors que les recettes ne dépassèrent pas 7,8 millions de livres !
Le coût de la guerre devenait insupportable pour le trésor royal.

Le Trésor de l’Epargne.
Dans les années 1523-24 naquit l’idée d’une réforme de l’administration fiscale pour contrôler la fraude fiscale de nombreux fonctionnaires mais aussi trouver un système permettant de mieux contrôler la collecte, l’utilisation, les comptes
A cette fin, fut créé le poste de Trésorier de l’Epargne : il aura pouvoir de collecter et dépenser tous les revenus du roi hors ceux du domaine et les impôts réguliers. En 1524, un second poste fut créé. De la sorte, le roi contrôlait mieux l’état de ses finances.