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Bible impriméeL’Eglise à l’orée du XVIe siècle.
L’Eglise connaissait quelques problèmes depuis la fin du Moyen Age : alors que le bas clergé vivait dans la pauvreté, les prélats menaient grande vie loin des fidèles. (Les cas d’immoralité, d’ivresse, de violence furent nombreux, ce qui choquait les fidèles).

Nombreux étaient ceux qui pensaient qu’il fallait que l’Eglise se réformât, venant des évêques car il leur appartenait de montrer la voie, de surveiller leurs ouailles. Si réforme il y avait, elle pouvait s’appuyer sur une foi populaire authentique. En ce début de XVIe siècle, les pèlerinages étaient encore populaires, les constructions d’édifices religieux se poursuivaient.

Réforme ou hérésie.
Le désir de réforme toucha dès la fin du XVe siècle, certains évêques, comme Claude de Seyssel. Ces évêques prirent à cœur leurs devoirs pastoraux dans les années 1518-1520. Cependant, ceux-ci étaient confrontés à la fois à la lutte contre l’hérésie qui avait fait son apparition en France dès la fin du Moyen Age, et leur volonté de réforme de l’Eglise.

Martin LutherParis, en 1519, vit l’arrivée des idées luthériennes lorsque les œuvres de ce dernier furent envoyées par son imprimeur bâlois.

Le 18 mars 1521, le Parlement de Paris publia un décret rétablissant la censure des livres : la faculté de théologie avait convaincu le roi et le Parlement. Le 3 août 1521, une proclamation dans les rues de Paris enjoignait toute personne de remettre au Parlement toute " œuvre luthérienne " en sa possession sous peine d’emprisonnement.

François 1er tout en étant contre l’hérésie, soutenait l’humanisme chrétien, espérant une réforme de l’Eglise par elle-même. Il savait que toute tolérance serait préjudiciable à l’unité du royaume.
Cependant, la faculté de théologie "instruisit le procès en hérésie" de plusieurs humanistes chrétiens (1520) : Lefèvre, Erasme, et d’autres seront inquiétés. Le roi s’exaspéra de cette attitude.